Une approche holistique permet de prendre en compte les problèmes scolaires de nos enfants dans leur globalité. Toutes les explications ne sont pas comparables parce qu’elles appartiennent à des niveaux logiques différents. Le modèle de DILTS croisé avec celui de Gordon permet de cerner le ou les points qui structurent le problème et de définir la bonne intervention à proposer.

Des mauvaises notes à l’école?!..  La raison est toute trouvée: il ne travaille pas assez, il est trop paresseux, il est bête, c’est de famille, c’est pas un matheux… Ces conclusions nous font adopter des stratégies qui ne fonctionnent pas. C’est ainsi que s’installe une chute irrémédiable conduisant à terme à l’échec scolaire.

Le problème? Nous avons considéré toutes ces informations avec le même degré d’importance. Pourtant ces informations ne sont pas comparables parce qu’elles appartiennent à des niveaux logiques différents. A chacun de ces niveaux, les spécificités peuvent entrainer des difficultés. Il faudrait adopter des stratégies adaptées pour chacune d’entre elles

1- Les niveaux logiques du modèle de DILTS

Les niveaux logiques de Robert Dilts ( enrichis des travaux de Gordon), permettent de décrire la hiérarchie des niveaux d’organisation d’une personne. Ils servent à identifier à quel niveau se situe le problème. Par exemple, si votre enfant termine l’année scolaire sans obtenir la moyenne, vous pourriez lui proposer de:

1- redoubler son année scolaire

2- revoir ses méthodes de travail

3- échanger au sujet de sa motivation

Ces différentes interventions ne sont pas du même niveau logique. La première intervention porte sur les comportements alors que la seconde agit sur les capacités. Quant à la troisième, elle est liée à ses croyances et son identité. Chacun de ces niveaux logiques sera l’objet d’attention pour ensuite établir les actions à mener. Si un seul est laissé de côté, vous risquez de provoquer chez votre enfant une résistance au changement.

Je vous conseille de commencer par le bas.

ENVIRONNEMENT

C’est tout ce dans quoi et avec qui l’enfant vit: les parents, les grands parents, les frères et sœurs, la maison, l’espace de travail, les jeux, les activités, le sport, la musique..mais aussi les relations avec ses professeurs, ses camarades de classe, le trajet, les récréations et les diverses activités

COMPORTEMENT

C’est tout ce qui se voit et s’entend de l’enfant c’est à dire tout ce qui est strictement observable

ÉMOTIONS

Ce sont les sentiments en réponse à une situation provoquant de la joie, de la peur, la surprise, …

CAPACITÉS

C’est tout le savoir-faire de votre enfant, construit à partir des expériences qu’il a vécu. Au travers de ces échecs et de ses succès, il a élaboré des stratégies pour repérer comment il doit faire pour que ça marche.

ATTITUDES

C’est l’ensemble des comportements ou des réactions utilisés par votre enfant dans une situation précise. Il aura tendance à reproduire les mêmes comportements dans les mêmes circonstances.

CROYANCES

C’est tout ce que votre enfant croit possible ou impossible, ce qu’il croit être capable ou incapable de réaliser, ce qu’il croit mériter ou non.

IDENTITÉ

C’est l’image que votre enfant à de lui même maintenant et dans sa vie future. Si votre enfant est étiqueté d’une image négative, il va s’identifier à cette image.

SYSTÈME

C’est le groupe dans lequel votre enfant se sent impliqué. Pour la plupart des enfants, ce groupe se limite à la famille, au groupe de classe ou à son groupe d’amis. Mais petit a petit votre enfant cherchera à appartenir a un groupe plus vaste concernant le reste du monde.

2-Les stratégies d’apprentissage

On pense à tort que nos enfants ne veulent pas réellement changer. On les accuse très vite de « mauvais volonté ». Tout ce que nos enfants font physiquement et psychologiquement à pour but de maintenir une cohérence personnelle qui est subjective. C’est pourquoi il est plus efficace de ne pas se limiter au symptôme d’une difficulté d’apprentissage.  Mais de développer une vue globale et systémique de ce symptôme en cherchant ce qui s’oppose au changement.

Par exemple:

·         Au niveau de l’environnement: le jeune qui lit son cours tard le soir après son entrainement de sport

·         Au niveau du comportement: le jeune qui ne fait pas devoirs

·         Au niveau des émotions: le jeune qui perd ses moyens le jour de l’examen car il est envahi par ses peurs et son stress

·         Au niveau des attitudes: le jeune qui ne voit que ses erreurs sans tenir compte de ses progrès

·         Au niveau des croyances: le jeune qui pense qu’il n’est pas un matheux, car il est bon en français et donc un littéraire

·         Au niveau de l’identité: le jeune qui pense qu’il est nul

 3- les stratégies de motivation

Les niveaux logiques permettent de mieux comprendre que différents aspects interviennent dans la motivation d’un apprenant. Ils sont tous facteurs de réussite scolaire.

Avec vos enfants, vous devez tenir compte de tous ces niveaux:

·         Au niveau de l’environnement: Aidez-le à découvrir les métiers qui existent et la manière de les exercer.

·         Au niveau du comportement: Aidez-le a se fixer des objectifs et à être en projet.

·         Au niveau des émotions: Aidez-le a gérer son émotivité face à l’épreuve.

·         Au niveau des capacités: Aidez le a acquérir des méthodes de travail performantes pour qu’il soit récompensé de ses efforts.

·         Au niveau des croyances: Aidez-le à changer ses croyances limitantes en croyances plus soutenantes  dans sa conception des propres capacités d’apprentissage, dans ses conceptions de l’école, du travail, de l’effort.

·         Au niveau de l’identité: Aidez-le à prendre conscience de son idéal de vie, de sa mission.

4-Les stratégies DE CREATIVITE

Les stratégies de créativité permettent de toujours trouver des solutions aux problèmes que nous pouvons rencontré.

CONCLUSION

L’analyse de la situation avec le modèle de DILTS offre une approche qui tient compte de nos enfants dans leur globalité. Notre questionnement pour chaque niveau logique nous invite à adopter les stratégies qui s’avèrent utiles dans la vie d’un apprenant:

– des stratégies d’apprentissage

– des stratégies de motivation

– des stratégies de créativité

Encore faut-il connaitre les stratégies qui fonctionnent ? Quelles sont les stratégies que vous appliquez actuellement pour aider votre enfant à apprendre , à rester motiver ou à faire preuve de créativité ?

Source:

1-La PNL au services des apprentissages- Alain Thiry (Deboeck)

2-Apprendre avec la PNL-Akain Thiry (Deboeck)

3-Je pense trop-Christel PETIT COLIN (Guy Trédaniel)