Des principes physiologiques régissent le fonctionnement de tous les organismes humains. En s’y référant nous pouvons personnaliser le régime alimentaire de nos enfants loin des idéologies et des dogmes. Dans un corps en pleine santé, nos enfants dévoilent tout leur potentiel et viennent à bout de leurs difficultés scolaires.

La plus innovante des méthodes pédagogiques est inefficace si nos enfants sont fatigués. Nous avons également conscience que les difficultés scolaires de nos enfants peuvent être occasionnées par de la fatigue. S’assurer que nos enfants fassent le plein d’énergie est donc une priorité. Pour palier à ces problèmes, soit nous recherchons la facilité dans les compléments alimentaires soit nous cherchons à modifier nos habitudes alimentaires.

Mais comment orienter nos choix dans cette jungle d’informations entre les recommandations de santé publique et la diversité des régimes alimentaires? Une seule solution, revenir aux fondamentaux par la compréhension du fonctionnement de notre organisme.

1- Faire le plein d’énergie en nourrissant notre organisme

Quelque soit le régime alimentaire adopté, celui ci doit nous permettre de produire de l’énergie. Cette énergie permet d’assurer le bon déroulement de toutes nos fonctions. Il est donc logique de penser qu’un défaut d’énergie impacte sur les capacités cognitives de nos enfants.

La production d’énergie dans le corps est assurée dans les cellules. La cellule est la plus petite unité structurelle de notre corps. Elles baignent dans le liquide interstitiel. C’est dans celui ci, que les cellules puisent leur nourriture et libèrent leur déchets. Pour bien fonctionner, la cellule a donc besoin de deux choses: se nourrir et éliminer ses déchets

1.1- Nourrir notre organisme à l’échelle des cellules

La production d’énergie dans une cellule se réalise dans les mitochondries. Les mitochondries ont pour rôle d’absorber les nutriments présents dans la cellule pour le transformer en énergie grâce à l’oxygène. Cette énergie est ensuite utilisée par la cellule pour fonctionner.

Notre alimentation occidentale riche en macronutriments n’a pas de mal à approvisionner nos cellules en nutriments énergétiques (glucides et lipides). Cependant le stress environnant réduit notre apport en dioxygène dans nos cellules. Notre respiration devient superficielle car elle ne mobilise que le thorax. Or sans dioxygène, la cellule ne peut pas produire de l’énergie. Pour être efficace, notre respiration doit solliciter notre abdomen lors des inspirations.

Pour que nos enfants fassent le plein d’énergie,  il faut favoriser l’oxygénation de nos cellules par la pratique d’exercices de respiration abdominale ou supprimer/réduire le stress environnant.

1.2- Nourrir notre organisme à l’échelle des organes

L’énergie produite par nos cellules sera dédiée prioritairement aux besoins vitaux de l’organisme. Cette quantité d’énergie est dénommée le métabolisme de base. Rien qu’au repos, le cerveau consomme jusqu’à 20% de l’énergie produite alors qu’il ne représente que 2% du poids corporel. Et cela peut aller jusqu’à 43% durant l’enfance. (LiveScience Doug Boyer, chercheur à l’université Duke aux Etats-Unis., https://www.livescience.com/burn-calories-brain.html)

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Seul l’excédent d’énergie sera utilisé pour les autres activités de l’organisme. La part d’énergie utilisée par chaque organe va dépendre de la nature de l’activité. Lors d’un effort physique, le débit sanguin chargé de transporter les nutriments énergétiques et le dioxygène va augmenter dans certains organes (muscle, cœur, peau). Tandis qu’il va diminuer dans les autres organes ( intestin, rein). La digestion consomme énormément d’énergie selon la composition des repas. Nous avons déjà tous expérimenté le coup de barre consécutive à un repas copieux. Difficile de lutter contre cette somnolence postprandiale (après le repas).

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Quand l’énergie disponible n’est pas suffisant, les organes ne peuvent pas fonctionner à leur maximum. Pour s’adapter, notre organisme va réduire son métabolisme de base in fine, entrainant fatigue chronique, migraine régulière, envie de grignoter, frilosité, irritabilité.

Pour que nos enfants mobilisent leur énergie pour les activités scolaires (travail physique et intellectuel), il faut préserver les dépenses énergétiques du métabolisme de base à son maximum:

– réduire la fréquence et l’intensité des activités physiques

– optimiser la composition des repas voir même repousser l’heure des repas sans pour autant réduire l’apport en nutriments énergétiques nécessaires.

Toutes activités physiques même les plus anodines sont à prendre en compte. Comme monter ou descendre les escaliers à chaque changement de salle pour les élèves du secondaire. Ou bien transporter un sac chargé de cahiers et de livres jusqu’à 8 heures par jour. Des aménagements peuvent être envisagés via un PAI (plan d’accueil individualisé) dans les établissements publics. Mais dans certains cas, les parents doivent envisager d’inscrire leurs enfants dans des écoles alternatives. Ces écoles font des besoins de l’enfant le centre de leurs préoccupations.

2-Faire le plein d’énergie en éliminant nos déchets

Toutes les réactions métaboliques au sein des cellules produisent des déchets. La cellule rejette ses déchets métaboliques dans le liquide interstitiel .Puis  les déchets sont pris en charge par le système sanguin et le système lymphatique pour être expulsés à l’extérieur via les émonctoires. En présence des déchets métaboliques, le fonctionnement des cellules n’est pas optimal même si l’apport énergétique est suffisant. Il est donc primordial d’assurer une élimination efficace de ces déchets pour faire le plein d’énergie. Pour mener à bien cette tâche, il faut s’intéresser à la nature de ces déchets, à leur origine et à leurs voies d’élimination

2.1- Les acides

Les acides proviennent de la dégradation des nutriments en formant d’une part le dioxyde carbone et d’autre part l’acide urique. Quand tout se passe bien, le dioxyde de carbone est éliminé par les voies respiratoires et l’acide urique par les reins. Mais quand la machinerie coince, les acides s’accumulent dans l’organisme sous forme de cristaux. Ces cristaux déclenchent des réactions inflammatoires dans les tissus ou organes où ils se sont accumulés. Les besoins énergétiques de l’organisme augmentent pour y faire face. Si ils ne sont pas comblés, la fatigue s’installe.

2.2-Les colles

Les colles proviennent de la dégradation des nutriments en formant des glaires (matière visqueuse). Leur accumulation peut tapisser la paroi de nos muqueuses ou entraver la circulation des liquides dans l’organisme (sang et lymphe). Or pour rappel, les nutriments énergétiques sont acheminés aux cellules par la circulation sanguine. Par conséquent, même si l’apport énergétique est suffisant pour couvrir les besoins de l’organisme, la fatigue s’installe.

2.3- Les recommandations

La prévention  est la meilleure des recommandations et passe par une alimentation équilibrée.  L’équilibre des repas est propre à chaque enfant et ne se limite pas à un apport suffisant en macronutriments (glucides, lipides, protides). En effet, notre alimentation moderne est appauvrie en micronutriments (les vitamines et minéraux) . Or ces micronutriments soutiennent toutes les réactions métaboliques de l’organisme. Ils interviennent dans l’activité des enzymes, des petites ouvrières, chargées de la transformation des nutriments. Mais également dans les processus assurant les échanges de matières entre la cellule et le liquide interstitiel.

Pour que nos enfants fassent le plein d’énergie, ils doivent consommer des aliments riches en micronutriments.  C’est à dire des fruits et des légumes  crus de saison.

La recommandation du PNNS de manger 5 fruits et légumes par jour peut ne pas être suffisant pour certains enfants. De plus, pour les enfants aux intestins fragiles, la surconsommation de fibres dans les légumes peut irriter. C’est pourquoi la consommation de jus de légumes crus est un bon compromis. Un grand verre de jus de carottes crues correspond à 1,5kg de carottes.

Quand la fatigue est déjà installée, il faut mettre en place des mesures pour accompagner le drainage des émonctoires ( intestin, rein, poumons, peau,…). Ce travail mobilise les ressources énergétiques et minérales de l’organisme. Il faudra d’une part favoriser le repos musculaire et le repos digestif. D’autre part, compenser les besoins en minéraux de l’organisme. Pour soutenir ces efforts, on peut notamment faire usage des plantes médicinales. Pour mettre en œuvre ces mesures, il est recommandé de demander l’avis de son médecin et d’être suivi par un naturopathe.

Pour que nos enfants retrouvent leur énergie perdue, c’est l’hygiène de vie de toute la famille qui doit être repensée.

CONCLUSION

Faire le plein d’énergie est primordial pour la réussite scolaire de nos enfants. Son  régime alimentaire doit satisfaire un équilibre propre à chaque enfant pour nourrir l’organisme et éliminer les déchets. Pour accompagner nos enfants dans leur potentiel santé, gravissons les marches une par une en restant toujours à l’écoute du corps:

ÉTAPE 1: Pratiquer des exercices de respiration abdominale pour oxygéner les cellules et mieux gérer le stress

ÉTAPE 2: Apporter à l’organisme en quantité suffisante des macronutriments et micronutriments de qualité

ÉTAPE 3: Adapter les activités de l’enfant selon ses capacités  (activités  musculaires, digestives et cérébrales)

ÉTAPE 4: Repenser l’hygiène de vie de toute la famille (cadre de vie, alimentation, écoles alternatives)

SOURCES

1-Biochime humaine- Florian Horn, Gerd Lindenmeier, Christian Grillhösl, Isabelle Moc, Silke Berghold, Nadine Schneider, Birgit Münster) (Medecines-Sciences Flammarion)

2-Anatomie et physiologie humaines – Elaine N.Marieb, Katja Hoehn ( Pearson)

3-Régénérons notre équilibre acido-basique « reconstruisons notre potentiel énergie »- Docteur Philippe DAVID (Medicatrix)

4-Programmez votre cerveau minceur « 21 jours pour maigrir avec les neurosciences- Docteur Yann Rougier (Albin Michel)

En tant que parents, nous avons le devoir d’accompagner nos enfants vers la pleine santé. La fatigue ne doit pas entraver les efforts réalisés. Et ces efforts doivent nous conduire aux résultats attendus. Que prévoyez vous de changer maintenant en premier ? Est ce que vous préférez entreprendre ces changements seuls ou vous préférez être accompagnés?


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